Un lycée de campagne

Après une première expérience d’enseignement dans un lycée d’une petite ville de 5000 habitants, je souhaite faire un bilan de la vision que les élèves de terminales ont de la philosophie.

  • Les élèves apprécient de pouvoir s’exprimer, ils sont relativement curieux et posent beaucoup de questions. Ils ont plus de curiosité pour le thème en lui-même que pour les auteurs, qui semblent souvent leur faire peur.
  • Dès qu’il s’agit de les faire disserter ou utiliser des arguments employés par les auteurs la plupart des élèves se bloquent, alors qu’ils savent mener une réflexion et répondre à des questions sur ce qu’ils pensent à ce sujet. Ils savent nuancer et trouver des exemples, et remettre en question les préjugés.
  • Le passage à l’écrit est souvent source de confusion et d’échec pour eux. Ils ont en outre une incapacité totale à lire un texte et à l’exploiter.
  • Il apparaît quelques points très positifs, le dialogue avec l’enseignant n’est pas refusé. S’ils n’ont pas une réelle compréhension de ce qu’est la philosophie, ils n’ont pas une attitude de rejet et essayent d’avoir une réflexion par eux-même.
  • Cependant dès qu’ils sont évalués, ils se sentent incapables alors même qu’ils sont très pertinents et vifs d’esprit à l’oral.
  • Ils ont beaucoup de difficultés à prendre en note les éléments donnés par le professeur, et ne peuvent pas assimiler un trop grand nombre d’idées nouvelles pour eux.
  • Même les bons élèves ont de grosses lacunes dans la connaissance du français, tant dans sa syntaxe que dans son vocabulaire.

Par MG le mercredi 26 janvier 2011, 20:05

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